mercredi 24 août 2016

Le secret des glaces

Titre
Le secret des glaces
Auteur
Philip Carter
Editeur
France Loisirs
Collection
/
Date de sortie
1er octobre 2011
Nombre de pages
700 pages
Prix
N’est plus disponible à la vente (neuf)

Un roman américanisé qui ne m’a fait ni chaud ni froid

                                                             

Synopsis
           
Zoé est L’Élue, l’héritière d’une lignée de femmes chargées de protéger un secret ancestral. Elle ne le découvre que lorsque des tueurs surgissent et l’entraînent dans une course folle qui la mènera aux confins de la Sibérie. Pour Zoé, le temps presse : elle doit non seulement rester en vie, mais aussi comprendre ce qu’est le Secret pour parvenir à le préserver. Dans sa quête, parsemée d’énigmes et de symboles à décrypter, elle est aidée par un agent spécial. Mais est-il vraiment son allié ?

Mon avis           


               Ce roman m’a beaucoup étonné et je dirais même déçu car il ne correspondait pas à mes attentes, mes besoins. Je m’imaginais quelque chose beaucoup plus fantastique, voire fantaisiste et cette attente n’a pas été comblée. Néanmoins, lors d’une lecture, ce seul point n’est pas analysé. D’autres le sont également et je vais vous livrer mon avis général sur cette lecture.

            Tout d’abord, comme je l’ai dit, le scénario ne répondait pas à mes besoins d’aventure, d’inconnu, d’émerveillement. J’aurais aimé découvrir un autre monde, un monde fantaisiste dans lequel tout est décrit par l’autre mais le cadre spatial de l’histoire se déroule sur notre monde, notre civilisation et cela était mon premier étonnement, mon plus grand. Outre le cadre qui ne collait pas à mes besoins, j’ai trouvé le scénario un peu trop simple, pas assez original. Nous avons l’impression de lire un scénario tiré de la grande imprimerie américaine, basé sur le même schéma d’action, d’amour avec des « gentils » et des « méchants ». Dès lors, face à cela, nous ne sommes pas impressionnés et cela n’est pas très agréable à lire car nous connaissons la structure du récit avant de terminer la lecture de la dernière page. Je pense que, quand on écrit un livre, la moindre des choses est d’essayer d’élaborer un scénario différent des autres pour que notre roman se démarque. Ce n’est pas une tâche aisée et l’auteur n’a pas su me transporter dans un monde merveilleux. C’est un peu comme la cuisine. Nous voulons des wraps et en échange, nous recevons des spaghettis bolognaise. Cela ne correspond pas à nos attentes, nous sommes déçus de recevoir cela mais nous avons tellement faim que nous mangeons sans rechigner. Le plat est bon, il se laisse manger mais ne comblera pas notre faim psychologique, spirituelle. Le même phénomène se déroule avec ce roman. Toute notre faim n’est pas comblée.

            Ensuite, les personnages sont également très américanisés et leurs capacités sont un peu trop adaptées aux situations présentes dans le récit, sont un peu trop nombreuses et peu répandues. Tout cela fait qu’ils perdent de la crédibilité à nos yeux même avec l’histoire de leur passé, leur identité propre. Prenons l’héroïne principale que je vais confronter à deux situations tirées du livre. Il arrive qu’une personne parle russe et par miracle, elle parle russe. Il arrive qu’elle doive se défendre et par autant de chance, elle maîtrise des techniques de combat. Je veux bien qu’on décide de créer un personnage original, différent mais il faut rester dans la zone de crédibilité, surtout avec la vraisemblance du cadre spatial. Cette héroïne a donc un effet too much, populaire dans les scénarios américains et elle n’est pas la seule, les autres héros également et surtout l’homme principal du récit. J’ai eu du mal à voyager avec eux, à apprendre à les connaître car en eux, je voyais la puissance de l’imaginaire fortement réduit de l’Amérique, un imaginaire plaisant mais vu et revu. De plus, je n’arrivais pas à distinguer des différences entre les deux protagonistes principaux ; je voyais bien qu’ils découlaient d’une seule et même plume, ce qui est assez regrettable. Malgré les critiques que je profère envers les personnages, ceux-ci ne sont pas désagréables, ce sont de simples connaissances pendant un moment de lecture de 700 pages, des connaissances éphémères.

            Pour terminer, je vais parler de la plume de l’auteur. Là, ce n’est pas facile car il faut distinguer l’écriture du scénario et des personnages alors que cela forme un tout. C’est comme si un roman était un mélange fraîchement mixé et qu’en l’analysant, il faut le remonter pour distinguer les trois éléments de base, les trois ingrédients principaux. Comme vous l’avez deviné, le style de l’auteur est très américanisé également mais comparé aux deux premiers composants, cela ne pose pas tellement de problèmes, tellement de déception car il s’accorde à ce qu’il écrit et invente. De plus, le style américain me correspond, rapide, rythmé et simple. Beaucoup de personnes apprécient ce style car il ne prend pas la tête du lecteur. Dans ce style, métaphores et autres procédés lyriques sont oubliés pour faire vivre l’histoire à fond. Les péripéties sont donc mises en avant, à défaut des sentiments des personnages ou de l’histoire en elle-même. C’est à la fois mal et bien. Cela dépend de chaque lecteur, de son âge, de ses goûts, de ses envies. Longtemps, je ne me suis intéressé qu’aux péripéties et maintenant, avec l’âge et l’expérience de lecture que je me suis forgée, j’apprécie également les moments sentimentaux, de sagesse.  

            En conclusion, je n’ai pas vraiment apprécié ce roman mais je ne l’ai pas non plus détesté. Un peu trop copié/collé à mon goût.


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