samedi 26 décembre 2015

Anamorphose

Nom du livre
Auteur
Feylie
Editeur
Année de parution
2015
Genre
Romantique, Historique, LGBT, Gay
Nombre de pages
200 pages

Synopsis

            «Héritier du trône, Siegfried n’a de cesse de vouloir égaler son père, au mépris de ses véritables aspirations. Jusqu’au jour où il découvre l’infidélité de ce dernier. Il entreprend donc de le suivre jusqu’au Domaine des Cygnes où l’interdit prend les traits d’Engel, un jeune homme aux mille et un visages. À ses côtés, il s’autorise à profiter de l’instant présent.
Hélas, ses devoirs d’héritier se rappellent chaque jour à lui, et avec eux les doutes qui affectent sa relation. Et pendant que nombre d’intrigues se tissent derrière son dos, le poids de la couronne sur sa tête s’alourdit. Bonheur et royauté ne font pas bon ménage, tout comme rêve et réalité. Comment choisir entre l’un et l’autre sans paraître égoïste aux yeux d’un peuple et d’un amant ? Cruel dilemme que seule l’issue d’un jeu de masques et de miroirs parviendra à résoudre. Car, au Domaine des cygnes comme au palais du Roi, tout est anamorphose. »

Mon avis

             Anamorphose … un titre bien énigmatique … L’anamorphose est un procédé habituel du gothique, fait pour créer un effet de terreur et qui, s’inscrivant dans un cadre culturel tourné vers l’ambigüité, abolit les frontières entre réel et imaginaire. C’est après ce petit instant culturel que je vais commencer à rédiger ma chronique.

            Tout d’abord, j’ai été très amusé de redécouvrir le 17ième siècle par le biais de ce roman, une période de l’histoire que j’avais étudiée durant ma dernière année scolaire. C’est une période fortement intéressante au niveau des arts. La première question qui fuse dans ma tête après avoir lu ce roman est de savoir si ce roman s’inspire de faits réels ou fictionnels. C’est assez ambigu. Bien entendu, on sait que ce sont des aventures fictionnelles mais l’enrobage est très trompeur. J’ai donc étudié cette époque avec ma professeure de français et les éléments qui sont repris dans ce livre sont réalistes … ils sont même réels. Nous avons donc une authentification du roman par les éléments passés. Les éléments sont d’abord la relation royale avec les divers personnages tels que le roi, les courtisans, les princes mais également les périodes de la journée d’un roi. Nous voyons également que l’art est très important, ça l’était aussi dans le passé. Nous avons donc une série d’informations qui sont destinées à ancrer le récit dans le réel. Ces informations continuent également dans les personnages, dans leur personnalité. Nous pouvons faire le lien entre certains protagonistes de l’histoire et d’illustres personnages du passé que tout le monde connaît. Ainsi, nous nous retrouvons avec un roman mettant en scène une régente dévote partageant les voies du Seigneur avec un homme de religion aux multiples magouilles et un jeune roi montant sur le trône et apprenant tout juste à gouverner… Tous les amateurs d’Histoire en seront ravis.
            Ensuite, ce roman met également en scène un amour interdit mais surtout un amour riche en péripéties. Quand je dis un amour interdit, je pense également le fait que ce soient deux hommes. Attendez, je vois vos dents crisser et vos poings se serrer. Il faut se mettre à l’époque. Au 17ième, une relation pédéraste était taboue et bien entendu, blasphématoire pour notre Dieu Tout-Puissant et était donc interdite, proscrite. Mais cette interdiction ne se limite pas au sexe des personnages mais aussi à leur rang social et là, je me tais avant de divulguer d’autres informations qui pourraient vous spoiler le livre. Pour continuer sur le caractère de la richesse d’action, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps. Nous sommes dans un récit riche en péripéties physiques mais également mentales. Nous voyons donc les personnages évoluer tous les deux  travers des scènes assez nombreuses et comme tampons entre elles, nous avons une réflexion des protagonistes, nous dévoilant leurs pensées, ce qui nous donne une omniscience sur l’histoire. Comme vous avez pu le lire dans mes autres chroniques, je suis assez réticent face à de la réflexion car on s’en lasse vite. Ici, l’auteure a su gérer la recette de son livre en proportionnant le mental et le physique, ce qui donne un mélange des plus réussis.
            Pour terminer, ce roman ne pourrait se nommer « Anamorphose » sans le sentiment pour le lecteur et les personnages de se sentir parfois perdus entre le réel et l’imaginaire. Nous assistons parfois à une distorsion du rêve ou du présent nous menant sur les routes de l’incertitude et de la perte de nos repères. Nous avons l’impression d’être perdus dans les délires de l’auteure alors que nous n’avons seulement une nappe de brume autour de nous et par une habilité d’écriture, l’auteure nous faire prendre les sentiers du symbolisme, de notre être endormi. Avoir une expérience avec cela nous terrifie en quelque sorte et le seul moyen de se protéger (ou de comprendre) est de se déconnecter pour ensuite réfléchir à ce qu’on vient de lire. C’est la première fois que je vois et subis une telle expérience littéraire et mettre des mots dessus est assez difficile. Quoiqu’il en soit, n’ayez crainte de vous perdre sur les sentiers du récit car l’auteure vous remettra toujours sur le droit chemin.

            En conclusion, je recommande la lecture de ce livre que j’ai assez bien apprécié.




Un roman historique nous envoyant sur les chemins de l’amour et du devoir



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1 commentaire:

  1. Je te remercie de ton commentaire qui est tout aussi incroyable que ce roman. Merci de partager ton avis, cela me fait énormément plaisir de voir que des gens lisent ce que j'écris et interagissent

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