Vendredi ou la vie sauvage

Nom du livre	Vendredi ou la vie sauvage
Auteur	Michel Tournier
Editeur	Castor Poche Flammarion
Année de parution	1971
Genre	Aventure
Nombre de pages	192 pages (autre édition)

Synopsis

            Le 29 septembre 1759, le navire " La Virginie" fait naufrage. Seul rescapé, Robinson échoue sur une île déserte où il tente de survivre à une nature hostile en déployant des trésors d'ingéniosité. Mais son existence solitaire bascule le jour où un autre être humain fait son apparition sur l'île : Vendredi, le sauvage... Une aventure inoubliable, une ode à la liberté et à la nature.

Mon avis

             Dans le cadre de l’étude du célèbre mythe de la caverne, nous avons d’abord visionné un film où ma note s’est élevée à 13.5/20 (maximum de la classe) et j’espère que l’analyse de ce livre élèvera un peu la moyenne. J’ai beaucoup cherché le sens du récit et il y’aura donc un argument d’analyse, ce qui est généralement assez rare quand j’argumente mais vu que j’ai fait cet exercice très sérieusement, je pense que cela peut intéresser.

            Tout d’abord, concernant le livre, il est très fluide et l’histoire est très prenante. Nous avons une histoire adaptée pour les enfants où chaque action suit l’autre et où il n’y a pas de moment de réflexion qui pourrait ennuyer un très jeune lecteur. Nous n’avons pas une complexité ni dans les mots ni dans l’histoire. Certains livres peuvent être lourds à lire car, justement, l’histoire est parfois bien mais trop recherchée, trop lourde, trop indigeste. C’est comme si vous oubliez votre sandwich et qu’à midi, vous devez manger. Vous pouvez aller manger dans un bon restaurant un bon plat bien riche ou tout simplement un petit plat de pâtes. Ce dernier est très digeste, vous rassasie et c’est tout ce que vous voulez. Le premier peut parfois vous rester sur l’estomac et vous faire vomir. Or, un livre pour enfants ne doit justement pas avoir la prétention d’être riche, d’être un bon livre. Je me rappelle, quand j’étais enfant, je lisais vraiment pour le plaisir et parfois, je ne regardais même pas le titre du livre. Maintenant, je lis encore pour le plaisir mais aussi pour l’école. Quand on est jeune, les livres n’ont pas d’arrière sens et si maintenant, un livre faisait cela, il pourrait être lourd comme il pourrait être léger s’il est bien cuisiné. Ce que j’essaye de vous dire en vous donnant l’eau à la bouche, c’est que pour nous, adultes et pré-adultes, ce livre est comme un cornet de pâtes, léger, bon et cela nous suffit. Pour les enfants, c’est un bon repas bien riche mais digeste ! Ainsi, ce livre leur plaira sûrement.

            Ensuite, pour les adultes et vieux adolescents, ce livre est une mine philosophique, une belle illustration de valeurs et une démonstration du mythe de la caverne, démonstration parfois un peu farfelue à deviner, je vous l’accorde. J’ai réalisé un résumé reprenant les événements du livre et à travers ces événements, avec un peu de réflexion ou de jugeote, on arrive à trouver un sous-entendu qui une fois décortiqué, nous offre une belle réflexion. J’ai lu le livre deux fois et je peux vous dire que lors de ma deuxième lecture, ce caractère d’arrière sens m’a beaucoup plus touché. C’est un peu comme les signes cachés d’une fille (non, je ne suis pas sexiste. Chère femelles, je vous invite à lire la suite). Quand vous voyez une fille vous faire des clins d’œil, des petits sourires, quand elle vient vous parler la première, vous savez qu’elle est un peu charmée par votre personne (d’ailleurs, n’hésitez pas à venir me parler :3). Elle ne le dit pas expressément mais vous pouvez le deviner, vous pouvez deviner le sens de son comportement. Dans ce livre, tout n’est pas dit de manière textuelle mais à travers les gestes, à travers les mots, vous pouvez deviner ce qui veut être dit, ce qui est caché intentionnellement. Une fois cette dimension découverte, vous trouverez ce livre plus riche, plus intéressant encore que son histoire. Enfin un livre qui vous donne une morale sans vous ennuyer avec son histoire. Ce livre nous propose de réfléchir à ce qu’on ferait loin de notre monde de consommation. Un livre qui dénonce ce monde. Avec un grand sens de l’analyse, vous pourrez également deviner que la version originale de ce livre est beaucoup moins censurée.

            Pour terminer, nous avons des personnages très intéressants. Nous avons d’un côté un Robinson, un anglais, qui lors d’une tempête se retrouve échoué sur la plage. Notre Robinson, issu de la patrie de la mer et de l’abondance matérielle va devoir apprendre à vivre sans rien. Enfin arrive Vendredi, jeune sauvage, qui lui, a déjà vécu sans l’abondance matérielle. Nous avons donc des êtres diamétralement opposés qui vont pourtant avoir une jolie relation d’amitié. Je dis amitié car dans le livre, nous avons quelques tournants mais ensuite, avec analyse, nous pouvons voir autre chose de plus profond. Nous avons donc deux être opposés qui vont devoir apprendre à vivre de manière commune sur l’île alors qu’ils n’ont pas la même langue, les mêmes rites et traditions, la même façon de vivre en société … Chacun des deux personnages va nous apporter sa vision sur le monde, son mode de pensée, sa manière de vivre. C’est très enrichissant et assez marrant de voir comment l’autre va s’adapter. Nous sortons vraiment du stéréotype des personnages aux points communs qui vont devenir des amis (les rejetés d’un lycée, des geeks …) pour arriver dans une situation où rien ne relie un personnage à l’autre mais à la fin, leur connexion sera très forte. Je trouve ça admirable de montrer ça à des enfants, cela leur donne une nouvelle vue sur l’amitié. Cela leur apprend que des gens qui n’ont rien en commun, qui sont issus de civilisations différentes peuvent être amis.

Un livre aux sous-entendus avec une histoire et des personnages forts intéressants

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