dimanche 25 octobre 2015

Les Dieux disparus (1) : Trésor

Nom du livre
Auteur
Megan Derr
Editeur
Less Than Three Press (en partenariat avec Reines-Beaux)
Année de parution
2013
Genre
LGTB, Fantasy, Romance, Gay
Nombre de pages
304 pages

Synopsis

            Neuf dieux gouvernaient jadis le monde, jusqu’à ce qu’une ultime trahison ne les mène à leur perte. Depuis, le monde se meurt et seul le retour des Dieux disparus pourra le sauver.

Il y a de cela neuf cents ans, les Dragons des Trois Tempêtes, divinités du Chaos, tentèrent d'anéantir l'archipel de la Kundou. La seule solution pour sauver le pays fut de s’opposer aux Dragons, de les terrasser et de s'emparer de leurs pouvoirs. Depuis, cette puissance confère à la famille royale le droit de suzeraineté.

Mais cette magie a un terrible prix, et le prince Nankyokukai est bien décidé à être le dernier à devoir le payer… même si pour cela il doit renoncer à tout espoir d’être avec l’homme qu'il a attendu toute sa vie.

Mon avis

             Je remercie d’abord l’éditeur ainsi que Reines-Beaux de m’avoir fait découvrir cette histoire, cette première partie d’histoire et m’excuse du temps mis à la lecture de cet ouvrage. J’ai tout d’abord été très chargé avec mes devoirs et mes leçons Ensuite, j’ai eu quelques problèmes avec le fichier. Mais il y a toujours des solutions aux problèmes et me voilà avec une chronique toute nouvelle en ce saint jour.

            Tout d’abord, nous avons un mélange de genres assez intéressant : le romantisme et la fantasy. Ce n’est pas nouveau de voir ces deux catégories ensemble, je vous l’accorde mais nous avons quelques nuances qui donnent un tout autre goût au livre. Nous sommes les spectateurs d’un jeu de séduction entre les personnages mêlé à une intrigue fantaisiste, c’est un résultat assez détonnant. Ce livre, l’auteure, a inversé les – comment dire – caractéristiques de ce mélange littéraire. La fantasy est censée donner un peu d’action à l’histoire, la rendre vivante tandis que la romance est quelque chose de plus doux qui doit accompagner les moments plus énergiques pour les calmer. Ici, c’est le contraire. La fantasy est là pour calmer l’histoire, les personnages, quand elle, ils s’emballe(nt). Nous avons une romance, une histoire d’amour assez énergique, assez rapide et forte et en tant que lecteur, j’ai été impressionné par tant de puissance dans le sentiment amoureux. C’est un peu une recette inversée. Quand vous mettez du piment, c’est pour relever votre préparation et ici, c’est le contraire. Plus vous en mettez, moins c’est piquant. J’ai été un peu dérouté au début de voir que la romance régnait en maîtresse mais au final, j’ai appris à dompter cet univers et j’ai pu apprécier la profondeur des sentiments. Tant que le plat reste bon, nous n’avons pas besoin de le rejeter. Ce n’était donc pas un roman fantaisiste avec une intrigue amoureuse mais bien une histoire d’amour avec des éléments de fantasy. C’est un peu ce que je dis à ma sœur quand elle se prépare des tartines au choco. Ce n’est plus des tartines au choco mais du choco aux tartines. Sauf qu’ici, le mélange est digeste (même si certains diront que la pâte à tartiner aux tartines l’est aussi).
            Ensuite, nous avons un nombre limité de personnages qui permettent une aération du récit et une compréhension facile de l’intrigue. Nous n’avons que quatre grands personnages dans le récit qui y sont du début à la fin. J’ai de nouveau été étonné par si peu de protagonistes dans un roman. D’habitude, un nombre restreint de personnages est plus une caractéristique de la nouvelle. J’ai passé outre mes réflexions, j’ai continué à lire et j’ai découvert que c’était quelque chose de bien d’avoir si peu de personnages. Nous avons une lourde intrigue complexe qui aurait pu être compliquée à dénouer si nous avions du gérer en parallèle plus d’héros. C’est le premier tome d’une pentalogie (si, ce mot existe, je vous l’assure, allez donc vérifier) et donc, en tant que précurseur, l’auteure pose toutes les bases de l’histoire dans ces pages. C’est pour ça que nous avons donc un récit plus lourd (mais pas moins bien). De plus, en lisant ce premier roman, je découvre vraiment que ce sont des petites histoires, des nouvelles parmi l’immensité du monde. Nous avons bel et bien un roman devant nos yeux mais l’histoire nous fait comprendre que ce roman est une goutte d’eau dans un océan. Nous avons donc vraiment l’impression que c’est une très grosse nouvelle que nous lisons, une action parmi tant d’autres dans le monde et c’est ainsi que nous pouvons justifier la caractéristique du nombre peu élevé de personnages. Enfin, avoir plus de protagonistes gâcherait un peu le récit car nous n’avons pas besoin de plus de personnes pour créer des interactions. Nous avons vraiment un livre qui nécessite un nombre restreint de personnages à cause de son intrigue.
            Cependant et pour terminer, j’ai été un peu déçu par le manque de sentiments que l’on donnait au lecteur. Je me suis senti comme un personnage caché, secret, qu’on n’osait pas avouer sa présence et que je ne pouvais voir l’histoire qu’en me cachant. J’étais un spectateur qui n’était pas tout le temps le bienvenu et je trouve cela dommage qu’on refoule, dans certaines scènes, la personne la plus importante : le lecteur. Je ne sais pas si c’était à cause de mon état de fatigue, de mon sexe, de mon orientation sexuelle mais tout ce que je puisse dire, c’est que j’ai senti un refoulement. Je pense qu’il ne faut pas partir sur l’idée que l’on va s’intégrer dans l’histoire comme un personnage car je l’ai dit dans l’argument juste au-dessus, nous avons une intrigue qui se déroule entre quatre personnages et seulement quatre. Je pense qu’il ne faut pas essayer d’être le cinquième mais qu’il faut rester avec son statut de spectateur privilégié. Si nous restons comme tel, il n’y aura pas de malentendu et nous pourrons profiter de l’histoire sans drôle de sentiments. C’est de nouveau très étonnant de voir un rejet de la présence physique du lecteur dans une histoire mais en y réfléchissant, je comprends aisément le choix de l’auteure et des personnages.

            En conclusion, je recommande ce roman gay aux amateurs du genre un peu rêveurs sur les bords.



Un roman amoureux et fermé sujet aux étonnements du lecteur




Tu as déjà lu ce livre et tu aimerais partager ? Tu as envie de le lire et tu as peut-être des questions à me poser ? Ou peut-être que tout simplement tu veux faire plaisir. Laisse donc un commentaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de ton commentaire, cela fera plaisir à l'auteur de ce blog ! Il t'en remercie