samedi 18 juillet 2015

Mr. Mercedes

Nom du livre
Mr. Mercedes
Auteur
Stephen King
Editeur
Albin Michel
Année de parution
2014
Genre
Policier
Nombre de pages
550 pages (car il est en grand format)

Synopsis

            « Je crois qu’il y a plein de gens qui rêvent de faire ce que j’ai fait...
La seule différence, c’est que moi, je l’ai vraiment fait ! »

Midwest 2009. Un salon de l'emploi. Dans l’aube glacée, des centaines de chômeurs en quête d’un job font la queue. Soudain, une Mercedes rugissante fonce sur la foule, laissant dans son sillage huit morts et quinze blessés. Le chauffard, lui, s’est évanoui dans la brume avec sa voiture, sans laisser de traces.
Un an plus tard. Bill Hodges, un flic à la retraite, reste obsédé par le massacre. Une lettre du tueur à la Mercedes va le sortir de la dépression et de l’ennui qui le guettent, le précipitant dans un redoutable jeu du chat et de la souris.

Avec ce polar très noir, véritable plongée dans le cerveau d’un psychopathe qui ferait passer Norman Bates pour un enfant de chœur, Stephen King démontre une fois encore son époustouflant talent de conteur, qui s’affranchit des frontières et des genres.

Mon avis

             « Mr Mercedes » est l’un des derniers livres de Stephen King, mon auteur favori. Pourquoi avoir écrit du policier ? Je n’en reviens toujours pas de ce changement. Je savais que c’était un livre policier malgré que je survole à chaque fois le résumé mais je ne m’attendais pas à tant de changements. Vous l’avez voté et je vous en remercie d’avoir été quelques-uns à voter. Maintenant que je l’ai lu, je reste un peu mitigé.

            Tout d’abord, je vais vous parler d’un des détails qui me chiffonne le plus dans ce livre. La rapidité de l’action. Non, cela n’était pas rapide mais justement trop lent. Je ne lis que peu de polars mais quand ils sont plus lents, l’auteur crée une sphère d’attendre pour le retour d’un moment d’action. Ici, j’ai trouvé ce livre assez mort et assez lent. Habitué à Stephen King, je m’attendais à quelque chose de plus glauque et de plus terrifiant où l’attente nous colle à la peau en nous donnant des frissons mais là, rien. Stephen King (et les autres romanciers) doit faire haleter son lecteur, lui donner un sentiment d’effort physique, de dépense et ce n’est pas demander à un champion marathonien de marcher deux kilomètres que c’est possible. Je suis désolé de dénigrer ce livre de mon auteur favori mais cette lenteur me déçoit énormément et j’ai regardé les autres critiques de lecture à son sujet et heureusement pour moi, je suis normal car je ne suis pas le seul à le dire. Tout roman doit nous faire avancer vers l’avant. Ici, avec les réflexions, les hiatus temporels … En bref, nous sommes comme une vieille Peugeot en hiver, nous patinons.
            De plus, après une analyse globale de ma lecture, cette dernière n’a pas été frappante. Cela s’est produit pour plusieurs choses : les personnages et le scénario. Ce qui cloche dans les personnages, c’est leur attitude. Nous avons Hodges, un flic à la retraite qui a pris du bide et qui veut se suicider. Comment vous voulez bien vous attachez à lui alors qu’on vous le décrit comme une merde humaine ? Bonne question. Ensuite, nous avons Jérôme, un nègre de 17 ans qui, pour moi, aurait mérité plus d’implication dans l’histoire et une meilleure présentation que de dire qu’il est un bon élève et qu’il sait imiter l’esclave avec sa voix. Puis, nous avons la névrosée qui nous apparaît tout d’un coup comme une adolescente alors qu’elle a 3 fois 15 ans. Il y a trop d’incohérences dans les personnages et il est donc impossible de plonger dans l’histoire avec eux. Nous sommes un peu les clients qui voient du poisson pas très frais sur l’étal d’un pêcheur. On ira voir ailleurs. La conséquence est simple, nous observons l’histoire à la place de la lire. J’ai également dit qu’il y’avait un problème dans le scénario mais je n’arrivais pas vraiment à le cerner. J’ai pris un peu de recul et j’ai tout de suite compris. Les indices tombent du ciel, c’est trop simple, c’est trop prévisible. Comment voulez-vous être surpris ?
            Cependant, pour terminer, nous avons du suspense et l’action n’est pas mal. Malgré le fait qu’on doive attendre la plupart du temps, les moments où on avance sont enivrants. Nous avons un suspense et une action mêlés et ce mélange est grisant. Nous connaissons Stephen King et nous savons (espérons) que le suspense va arriver sur quelque chose de complètement décalé et cet objet de recherche, quand nous l’apprenons, nous avons un moment de répulsion, un moment de décalage et là, nous retrouvons notre petit King à l’action. Bravo Stephen, tu sauves la mise mais n’empêche que tu ne devrais pas faire de polars et peut-être plus de Happy End, c’est aussi prévisible.

            En bref, Stephen King ne doit pas écrire de polars et c’est sur cette constatation que je ne vous recommande pas ce livre qui m’a déçu. Vous voulez lire du Stephen King ? Ne lisez pas Mr Mercedes. Soit il vieillit, soit il écrit pour l’argent et non l’histoire. Je me demande si Mercedes n’est pas derrière ce livre, beaucoup d’explications techniques et d’interventions de ce véhicule.




Un roman de Stephen King qui me déçoit, un faible polar prévisible au faible suspense dont nous observons à la place de vivre





Tu as déjà lu ce livre et tu aimerais partager ? Tu as envie de le lire et tu as peut-être des questions à me poser ? Ou peut-être que tout simplement tu veux faire plaisir. Laisse donc un commentaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de ton commentaire, cela fera plaisir à l'auteur de ce blog ! Il t'en remercie